lundi 2 juillet 2012

Woodstock en Lac Mégantic

Organisation incroyable que l'on a eu droit au Lac Mégantic ce week-end.

Pour ma part, j'avais prévu faire la course sur route du vendredi.  Alors pourquoi ne pas terminer de travailler à 21h le jeudi soir et partir le vendredi même, se taper 4h45 d'auto pas de cruise, pas de climatisation, faire une course de 107 bornes de championnat avec 1 km de plat et revenir ensuite ?

À l'heure où vous essayiez de jeter vos dernières forces sur vos blondes qui ont sans doute facilement résistées vu votre état de faiblesse, moi j'gossais encore sur le manche de transmission de ma Civic afin de revenir chez moi après cette journée de fou !

Endormi vers minuit la veille, résultat d'une télé où le sleep avait été oublié, je me lève à 4 hrs passer mon test anti-dopage.  Comme à chaque nuit. Le problème ? Je dois me lever à 5 hrs. Pas capable de me rendormir.

À 5h50 dans l'bazou, direction ouest, sud-ouest. Il prévoit 29 degrés, facteur humidex 33. Je n’ai pas roulé à cette température depuis au moins 2 ans. Ça n’annonce rien de bon. Ayant passé la semaine à 15 degrés, ça risque d'être spécial.

À 6 hrs, je croise votre ancienne idole dont vous recherchiez la trace: Virgule. Ben oui, Virgule faisait du pouce au Bic.  J'ai comme ralenti pour être certain, parce que j'aurais bien pris un pouceux pour me distraire. Mais Virgule a foutrement mal viré et semblait avoir pris sa dernière douche au moment où mes premiers poils de dessous de bras poussaient.

Faque Virgule a resté sur place.

Trois heures plus tard j'ai compris où s'en allait Virgule:  Au Woodstock en Beauce ! Comme je passais devant St-Éphrem de Beauce, j’entends à la radio que Billy Talent y sera ce soir...Je vous jure qu'un instant j'ai pensé tourner dans l'champ avec les p'tits jeunes. Parce que je savais que ce soir, même si notre journée aura été fort différente, j'allais être aussi scraps qu'eux en repassant ici...

Et je n'ai pas été déçu.  Mon équipier Yves "bouchons dans les oreilles au contre la montre" Lefebvre et Pascal Bussières sont parti après 10 min pour ne plus être jamais rejoints. J'en reviens juste pas. Bravo, pis Bravo. Pascal a gagné, bravo par dessus les 2 bravo de la phrase précédente...

Pour ma part, j'étais comme un élastique; étiré dans le peloton, étiré dans la face. Au deuxième tour, en haut du Mont Morne, tout seul, pas capable de reprendre le peloton, je ne réalise pas ce qui s'en vient.

LE MUR. Le sale mur que les coureurs à pied prennent au 32 ième kilo du marathon. Je m'étais toujours demandé si ça m'arriverais un jour dans une course de vélo.

Ben voilà. C'est fait. Une autre affaire de réglé.

En tournant sur le retour de la 204, tout d'un coup, comme ça, pu de jus.  Mais là, pu de jus pantoute. Un gruppetto me reprend et me souhaite le "rebienvenu Jean-Seb !".  Je réponds "bebye les mecs "! Le pire était pourtant à venir. Les côtes, qui pourtant ne m'auraient effrayé qu'après une caisse de douze m'ont paralysé. 10-11 km/h pour les montées pour les 30 derniers kilos. C'est rien, à la borne du 10 km restant, je crampe sans avertissement aux adducteurs droits. RIEN À FAIRE ! Je passe proche de tomber sur le côté.

Les gars rient de me voir plié en deux pas capable de bouger.  UNE ÉTERNITÉ ! Ok, chu pas un chockeux. J'pousse mon vélo en haut avec mes cales aux pieds pour basculer dans la descente.  Là, une phrase de ma plus jeune de 3 ans m'arrive en tête: "Veux m'batte papa, veux m'batte". 

Chérie, t'aurais gagné, crois-moi !

Je n'en voyais pas le bout. Et là je repense à mes 3 dernières années de training. Aux morveux. Au boulot beaucoup plus demandant depuis 1 an et j'me dis: Cibole ça m'fait chier pareil ! Fallait que j'pogne une journée de canicule dans une course de même !

Franchement, dans la montée du Mont Morne, j'ai comme eu peur pour ma santé. Pour une rare fois de ma vie, je me suis dit "c'est juste trop pour toi là...".

Mes poumons me donnaient une drôle de sensation. Pis j'voulais pas penser à ma patate qui suintait du sang aspirinisé.

Évidemment, j'avais d'l'air d'avoir chaud comme un cibole de vieux Chrysler.

Hey bravo à tous le gars et filles qui ont passé à travers cette course. Franchement.

Et puis chapeau à l'organisation, à la SQ et toute la ville de Lac Mégantic.

Quand au départ on a dit au micro: "Vous aurez toute la largeur de la route", j'ai fait QUOI ?!!

Rare ! Wow ! J'ai pu zigzaguer d'une ligne blanche à l'autre !!!

Au retour, ma Civic voulait tourner à gauche à St-Éphrem pour aller cruiser d'autres Yaris et Civic démodée.

Pu moi.

Une des pires orages que j'ai vus en auto m'a tenu ben réveillé à la hauteur de Montmagny.

Je l'aurais pris dans l'Morne moi, cet orage !







2 commentaires:

  1. Faut être un peu fou pour se taper des journées comme celles-là... Heureusement, il n'y a rien eu de grave... À 32-33 degrés, vent dans le dos dans la côte du Morne, ç'aurait pu arriver...

    Good job pour avoir passé les 2 bosses avec le peloton !!

    C'est vrai, le retour était tough en tab.... Fallait pousser 250 watts juste pour descendre les côtes dans le dernier 15 km tant il ventait... J'exagère à peine...

    J'ai même vu David Albert sauter au retour... Juste pour vous dire...

    On se refait ça à Sutton ?

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